Depuis plusieurs décennies, Gillette est la marque que tout le monde associe aux rasoirs et autres blaireaux. Au cours du temps, la firme a bien sûr étendu sa gamme à des produits anti-transpirants pour densifier sa domination commerciale. De plus, comme toutes les entreprises leaders d’un marché, Gillette s’est massivement appuyée sur la présence de stars au sein de ses campagnes publicitaires dans l’optique de renforcer sa visibilité. Mais soyons logiques et commençons par le début.
Le rasage, un art perdu
A travers cette sélection, nous avons souhaité revenir sur le passé de cette marque qui incarne si bien le rasage. Une campagne d’affichage en noir et blanc se fait témoin de l’âge d’or des barbiers grâce à deux visuels. Le premier représente un vieux monsieur en train de se faire raser par une petite fille. Une façon délicieusement surannée d’illustrer le fait qu’utiliser Gillette est un jeu d’enfant. Car déjà à l’époque, la firme mettait en avant l’aspect pratique et la facilité déconcertante du rasage comme argument publicitaire. En outre, ce visuel rappelle bien sûr les westerns et leurs nombreuses scènes à suspense chez le barbier.
Le second visuel s’avère être le prolongement du premier et appuie sur les mêmes ressorts (simplicité d’utilisation…). Cette campagne montre que les temps ont bien changé. En effet, lorsque l’on observe les créations publicitaires actuelles, nous constatons un écart gargantuesque représentatif de l’évolution formelle de la publicité: moins d’écrits, bien plus d’images!
Gillette, une utilité de tous les instants
Afin de faire valoir l’utilité de ses produits, Gillette propose des campagnes publicitaires dotées d’une intensité créative variable mais toujours efficace. Amusante, la création A lot can happen inside the beard, prend l’aspect d’un dessin d’un homme doté d’une barbe qui abrite toute une vie microscopique. Il convient donc d’éradiquer ces cousins fêtards des Minipouss, et l’objet idéal pour ce sombre dessein est un rasoir Gillette.
Pour ceux qui, dès qu’ils se retrouvent face à une femme, mouillent abondamment, la marque propose des anti-transpirants à même de les soulager. Ainsi, la campagne Anti-Respirant nous présente trois hommes dans des situations de stress extrême et qui, semble-t-il, ont oublié de prendre leurs précautions. Pas très original certes, mais dans le registre simple et efficace cette série de portraits fait son office.
Etre ou ne pas être connu, telle est la question
Pour s’assurer d’un solide rayonnement commercial, la firme fait comme beaucoup d’autres marques en signant des partenariats avec des personnalités médiatiques, notamment sportives. Cette tendance donne l’occasion de mesurer l’écart de popularité entre ces différentes icônes publicitaires. Vous vous rappelez sans doute la campagne qui mettait en scène Federer, Henry et Woods, dont les spots télévisés n’ont cessé d’être diffusés. Eh bien, nous vous proposons un visuel où vous retrouvez ces trois stars assises côte à côte en train de se raser. Il ne manque que Ribéry, et nous aurions eu les Dalton. La publicité ne prend pas la peine de mentionner leurs noms. A contrario, dans la publicité centrée sur Jason Lamy Chapuis, nous avons droit à sa biographie entière. Voilà qui s’avère symptomatique de la visibilité dont bénéficie les sports hivernaux par rapport aux mastodontes que sont le football et le tennis. Pauvre Jason, à moins de trouver la toison d’or, il ne recevra jamais l’attention, la médiatisation, que reçoivent des sportifs d’autres disciplines ayant pourtant un palmarès bien inférieur au sien.
Vous l’aurez compris, Gillette fait dans le classique. La marque ne révolutionne aucun code publicitaire, mais ce qu’elle fait, elle le fait proprement et efficacement.
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