Considéré comme l’une des plus belles architectures au monde (inscrite au patrimoine mondiale de l’Humanité depuis 2007, rien que ça), l’Opéra de Sydney se refait une beauté après plus de 6O ans de service. Alors que durant des décennies ce bâtiment fut l’un des plus visités au monde, ces dernières années marquèrent une chute de la fréquentation. Afin de lutter contre cette baisse des visites, un changement d’identité visuelle a été effectué. Dire que la refonte graphique de ce haut-lieu culturel de l’art lyrique était énormément attendue tiendrait donc de l’ordre du pléonasme.

Lifting risqué

Imaginé par l’architecte danois Jørn Utzon en 1957 (!), l’Opéra de Sydney fait partie de la culture collective et symbolise à lui tout seul l’Australie. Sa forme que certains qualifient de « voilier » et d’autres de « coquillage » a en effet  éclairé de nombreux architectes ou designers totalement sous le charme de cette bâtisse si particulière. Son identité graphique ne pouvait donc pas se contenter d’un simple lifting. L’agence Interbrand Australia a ainsi imaginé une nouvelle identité graphique à la fois ambitieuse et respectueuse de l’histoire de ce lieu.

Typographie honorifique

L’aspect de la nouvelle identité visuelle de l’Opéra de Sydney que nous tenions à vous présenter aujourd’hui est le travail typographique effectué. Afin de garantir le succès de son travail, l’agence Interbrand Australia s’est entouré de pointures comme Laurent Brunner, le créateur des typographies Akkurat et Circular. Le résultat prend la forme d’une typographie en 3D qui rappelle les courbes du bâtiment. Notons que Brunner a eu le bon goût de prévoir une version « normale » de sa typo car bien que très bien réalisées, les polices 3D restent relativement limitées quant à leur utilisation : très utiles sur des petits volumes de mots (titre ou slogan court…) les typographies 3D s’avèrent peu ou prou adapter à un important volume de mots. Qui a en effet envie de lire un texte entier avec une police 3D ? Cela serait effectivement extrêmement fatiguant.

Vrai, faux logo

Pour finir, nous mentionnerons ce que nous qualifierons sans aucune médisance de « faux » logo. Rappelant l’architecture « coquillage » ou « voilier » de l’Opéra, cet emblème est utilisé sur les panneaux d’information ou encore sur certaines affiches publicitaires. En définitive, un logo non-officiel mais diablement efficace.

Vous l’avez compris, nous sommes sous le charme du travail fourni par l’agence Interbrand Australia et ses collaborateurs (Laurenz Brunner en tête). Entre le « faux » logo, la typographie et l’habillage visuel global, le savoir-faire des différents intervenant est à saluer.

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