Petit détour au pays de Roger Federer aujourd’hui, avec cette sélection de clichés tout droit sortis de l’esprit d’un drôle de Suisse qui répond au doux nom de John Wilhelm. Ce dernier se détermine comme un « photoholic », c’est-à-dire un addict de la photo. Cette passion obsédante et chronophage aurait pu entraîner une détérioration de sa vie privée si Wilhelm n’avait pas eu une ingénieuse idée…
Esclavagiste familial
Là où beaucoup aurait sacrifié leur vie privée afin de mener à bien leur projet, Wilhelm a pour sa part décidé d’utiliser ses enfants et un peu sa femme comme modèles. Il en résulte de drôles de portraits dans lesquels tout ce petit monde rejoue des scènes de la vie quotidienne sur un ton décalé, grâce à une scénographie particulièrement étudiée. Ultra préparés, ses clichés oublient toute notion de spontanéité afin d’atteindre le résultat souhaité. Cependant, cette préparation minutieuse n’est pas la seule arme à laquelle Wilhelm a recours.
Photoshop mon amour
Photoshop possède ses détracteurs ainsi que ses aficionados, mais les uns comme les autres seront sans doute d’accord pour reconnaître que Wilhelm en fait une utilisation plutôt maligne. Avoir recours à des retouches lui permet de renforcer l’aspect féérique et décalé de ses clichés.
Entre féérie et amour familial, les mises en scène aussi précises que travaillées de John Wilhelm témoignent de la volonté de reconstruire des scènes de la vie quotidienne plutôt que de les reconstituer fidèlement, pour un résultat des plus enchanteurs.
