Vous le savez nous aimons vous parler régulièrement de logo. C’est bien normal nous direz vous en raison de notre secteur d’activité. L’objet de notre sujet aujourd’hui va d’ailleurs nous permettre d’aborder une thématique que nous souhaitions évoquer depuis longtemps : le poids que les inspirations extérieures peuvent avoir durant l’acte de création d’un logo. En effet, il est parfois difficile de déterminer s’il s’agit d’une idée originale ou de plagiat. Dernier exemple en date avec le retrait, il y a dix jours, du logo des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2O2O après plusieurs semaines de suspicion quant à ses origines.

Gémellité fortuite ou plagiat ?

Dès le mois de juillet la polémique commençait à enfler : et si M. Sano, le graphiste responsable du logo des JO 2020, avait plagié la création dont le graphiste Olivier Debie a accouché pour le théâtre de Liège ? M. Sano a alors tenté de prouver sa bonne foi en produisant des croquis afin de témoigner du déroulé de son acte de création. Mais cela n’a pas suffi et le comité d’organisation a choisi, il y dix jours, de ne pas utiliser le logo de M. Sano comme emblème pour les J.O. Nous allons donc tenter de démêler le vrai du faux à travers une enquête poussée.

Enquête graphique

Hormis des spécificités évidentes comme la mention Olympiques ou Paralympiques et des anneaux incomplets pour les handicapés, les deux logos des J.O. et des J.P. ont une base commune. Le rond rouge qui apparait au cœur du drapeau japonais est présent sur les deux logos en haut à droite des deux visuels. Cinq couleurs sont utilisées : doré, gris, noir, blanc et rouge. En dessous des deux logos la mention obligatoire Tokyo 2020 s’affiche en noir. Le logo du théâtre de Liège arbore pour sa part un rond noir à l’intérieur duquel trône au centre une barre verticale et deux coins en haut à gauche et en bas à droite. Ces trois motifs sont en blanc. Pour schématiser M. Sato aurait donc repris cette organisation à laquelle il aurait rajouté le rond rouge que nous évoquions en ouverture de paragraphe et en changeant les couleurs. Difficile en effet de ne pas être interpellé. Vous l’avez compris, les deux logos pour les J.O. et les J.P ont donc quelques points commun avec celui du théâtre de Liège mais c’est surtout celui des J.O. qui met la puce à l’oreille.

Afin que vous vous fassiez votre propre avis nous avons réuni des visuels présentant l’ensemble de ces logos. A noter pour les amateurs de Cluedo que M. Sano a déjà rencontré des problèmes de plagiat et de copie d’images pour une création qu’il avait imaginé pour un brasseur japonais. Alors coupable ou innocent ?

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