Grand fan de F1 devant l’éternel, François Fillon fait parler de lui ces dernières semaines pour une raison très simple qui n’a rien à voir avec ses supposées qualités politiques mais qui touche directement notre corps de métier : l’éminence grisâtre de Sarkozy, l’auto-proclamé héritier du Gaullisme (rien de plus éloigné pourtant à droite que le Sarkozysme et le Gaullisme), le playmobil triste, en bref notre ancien premier ministre livre son logo pour sa candidature aux primaires 2016. Vous allez voir (si ce n’est pas déjà le cas tant la nouvelle a fait grand bruit), que le résultat s’avère surprenant et révélateur quant au niveau politique actuel de Fifi.
La F1, ça décoiffe !
Le logotype choisit par Fillon pour les primaires 2017 reprend la même organisation que celui de la F1 avec la date 2017 accolé à un F tricolore majuscule. Bien sûr, histoire de faire comprendre que ce logo à un rapport avec la France, le F a été agrémenté du triptyque bleu, blanc, rouge totalement ringard. Bienvenue dans les années 90 du graphisme… En outre, le logo donne une sensation de polygénique, surtout en gros plan, ce qui vient encore renforcer sa laideur. Et puis ce bleu marine…mon dieu ! En un mot comme en cent : affreux !
Inquiétant, ce besoin qu’à Fillon d’utiliser un jeu visuel afin de faire parler de lui. Symptomatique de sa perte de vitesse politique, le pauvre bougre en est réduit à rechercher des moyens détournés afin d’exister. Car s’il n’avait pas copié (et rendu encore plus ringard) le logo de la F1 qui aurait parler de la candidature de Fillon aux primaires ? En fait qui aurait parler de Fillon tout court ? Ces gens là (pour citer Brel) n’existent que dans le regard de l’autre. La célébrité médiatique sonnerait comme une mort symbolique que Fillon tente de repousser par tous les moyens, même les plus ridicules. Cette démarche politico-visuelle (surtout visuelle en fait) comporte en son sein une dimension pathétique qui, comble de malchance, ne rend même pas Fillon sympathique.