L’écologie ce n’est pas uniquement le Magnum français qui aimait démonter des McDonald’s, j’ai nommé José Bové. Cela ne se résume pas non plus à la femme à lunettes (femme à lunettes, femme à …), la délicieuse Eva Joly. L’écologie c’est également un formidable terrain d’inspiration pour les publicitaires qui, pour défendre cette cause, font preuve d’une belle inventivité pour nous prouver qu’avoir l’esprit vert n’empêche en rien l’originalité de germer.
Une balle dans la tête
Les banques et les épiciers ne sont pas les seuls à se faire braquer. Les animaux sont également souvent pris pour cible. Les tortues, phoques et autres mouettes ont ainsi l’habitude de sentir le froid métallique d’un flingue sur la tempe. Bon, il s’agit d’un pistolet code-barre mais tout même, la symbolique est évidente. Et vous allez voir à que le calvaire des bêtes ne s’arrête pas là grâce à des visions infrarouges de la banquise particulièrement éclairante. Les animaux subissent en effet de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique en ne trouvant plus aucune zone de fraîcheur où s’abriter. Mais la faune n’est pas seule victime de la pollution. La flore en prend aussi pour son grade.
Arcimboldo
La campagne Inglorious d’Intermarché nous propose une vision aussi minimaliste que significative des dérives que la pollution entraine sur l’environnement en nous présentant les futurs fruits et légumes qui échoueront dans nos assiettes d’ici quelques années. Nous retrouvons donc des carottes, des pommes ou encore des citrons complètement déformés. Cet aspect difforme et grotesque conduirait même les végétariens à revenir à la viande rouge. Volontairement simpliste, cette campagne délivre son message avec succès. Cependant, l’aspect minimaliste pourrait en décevoir certains, surtout ceux qui attendent une forme de grandeur visuelle pour aborder la thématique écologique.
Fin des temps
Les amateurs de visions apocalyptique découvriront avec plaisir la campagne Heal the Bay qui nous offre de sublimes visuels afin de défendre la cause écologique. Au premier plan, des bidonvilles fait d’amas de détritus s’élèvent jusqu’au ciel. Au second plan, d’immenses grattes ciel se dressent fièrement, propres. Les déchets semblent ainsi être rejetés par la ville jusqu’à qu’ils finissent par former eux-mêmes une ville. La volonté de faire croire qu’il est possible d’atteindre une surconsommation propre à un prix, qu’il nous est de plus en plus difficile d’ignorer.
Tour à tour inventive, dramatique et drôle, cette sélection prouve que défendre l’écologie n’est pas si ringard que cela. Tenons nous donc tous la main et prenons soin ensemble de l’environnement.