Figure éternelle de la mode française avec un grand M, Yves Saint-Laurent voit son aura demeurer intacte malgré sa disparition. Entre des hommages cinématographiques plus ou moins réussis et des expositions exceptionnelles, le nom du couturier de luxe s’est retrouvé conjugué à toutes les sauces ces derniers mois. C’est aujourd’hui à notre tour de nous attaquer à ce mythe par le prisme de ses parfums, et plus particulièrement des publicités développées pour défendre ces derniers.
Surcharge pondérale
Nous avons délibérément opté pour une sélection comprenant des campagnes issues de différentes époques afin de pouvoir mesurer l’évolution de l’offre publicitaire que propose Yves Saint Laurent pour promouvoir ses fragrances. La première observation qui saute aux yeux est sans conteste que le passé de la marque est chargé. Sans doute à la mode lors de leurs créations, ces visuels apparaissent aujourd’hui trop lourd graphiquement. Même pour l’époque, certaines associations de couleurs semblent d’un goût douteux. Le recours au baroque à tendance hystérique comporte quelques écueils que nous retrouvons malheureusement trop présents dans ces publicités.
Manque d’inspiration
En ce qui concerne la production publicitaire récente d’Yves Saint Laurent, nous notons immédiatement que quelques stars comme Jessica Chastaing, Vincent Cassel (en lui même plus vulgaire qu’élégant) ou Emily Blunt (qui ne casse pas trois pattes à un canard) ont été appelées à la rescousse. Pour un résultat là encore contestable. La belle Jessica Chastaing dispose par exemple d’un visuel qui n’a aucune ambition visuelle sinon celle de faire couler de la peinture violette sur les mains de l’actrice. Aberrant. Même le second visuel qui bénéficie de la présence de la belle Jessica ne parvient pas à transformer l’essai. Et pourtant nous y avons la chance d’apercevoir un bout de sein. C’est dire si le manque d’inspiration créative se fait sentir !
Malgré une réputation flatteuse et une armada de stars, les campagnes publicitaires Yves Saint Laurent nous ont clairement déçu. La surcharge graphique du passé accouplé à un manque d’inspiration et de clairvoyance quant au recrutement des vedettes, l’ensemble apparaît comme faiblard.
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