«Peter Turnley appartient à l’espèce rare, donc précieuse, de ces Américains qui prennent un plaisir canaille à se fondre dans le peuple de Paris… Pour tous ceux qui savent lire les images , celles de Peter révèlent sa fraternelle tendresse pour mes concitoyens.» C’est avec ces quelques mots dans lesquels se mêlent admiration et amitié que Robert Doisneau évoque celui qui, au début des années 80, fut son assistant : l’inestimable Peter Turnley (à ne pas confondre avec David Turnley, son frère jumeaux).

Doisneau et compagnie

Photographe au talent incroyable, Peter Turnley a profité de ses relations privilégiées avec Doisneau pour intégrer, jeune homme, la mythique agence française de photojournalisme, l’agence Rapho qui a notamment vu défiler dans ses rangs des légendes comme Brassaï, Savitry ou encore Landau. Il y travailla plusieurs années côtoyant ainsi ceux qui forment le mouvement humaniste parmi lesquels nous trouvons un autre de ses amis, Edouard Boubat, ainsi que les illustres Sabine Weiss et Willy Ronis pour n’en citer que quelques uns.

Respect

Peter Turnley affiche un CV impressionnant. Il a en effet couvert la plupart des conflits internationaux des années 80 au début des années 2000 (guerre du Golfe, Bosnie, Somalie, Rwanda, Tchétchénie, Afghanistan, le Kosovo ou encore l’Irak) tout en étant témoin de la chute du mur de Berlin, des manifestations de la place Tian’anmen, de la sortie de prison de Mandela après 27 ans d’incarcération ou encore de la fin de l’apartheid. Vous en conviendrez, le parcours de Peter Turnley a aisément de quoi donner le vertige. Et Paris dans tout cela allez vous nous dire ? Eh bien notre bonne vieille capitale va nourrir son inspiration tout en lui permettant de se délivrer des horreurs qu’il a photographié aux quatre coins du monde.

Dernier tango à Paris

Peter Turnley revient régulièrement se ressourcer à Paris lui qui n’a de cesse de la photographier depuis qu’il y a vécu au milieu des années 50. Tombé amoureux de cette ville, de ses rues pavés, de ses éternels troquets et de son romantisme, il la sublime par le biais de magnifiques clichés. Comment pourrait-il en être autrement ? Intimement liée à l’amour, Paris a en effet inspiré beaucoup d’artistes et générer un nombre incalculable d’histoires d’amour plus ou moins longues faisant de notre capitale un espace de séduction dont la plus belle expression reste sans nul doute le Dernier Tango à Paris dans lequel Brando prouve à quel point il est un acteur immense.

French Kiss_A Love Letter to Paris

Toutes les photographies prisent par Peter Turnley sont en noir et blanc et partagent le même sujet : l’amour et Paris mettant ainsi en scène des couples de tous âges afin de composer une véritable ode à l’amour. En 2013, Peter Turnley a eu la brillante idée de réunir ses plus beaux clichés de la ville lumière dans un splendide ouvrage intitulé French Kiss_ A Love Letter to Paris.

Nous considérons qu’il est totalement inutile de vous parler précisément des photographies de Peter Turnley tant l’art est subjectif. Nous ne pouvons que vous conseiller de prendre un instant, peut être même un long moment pour plonger dans son Paris romantique tant ce dernier tend à disparaitre petit à petit.

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