La marque japonaise Lexus a réussi peu à peu et mine de rien à s’imposer sur le marché automobile pour devenir une firme florissante. Une importante salve de campagnes publicitaires a accompagné cet essor. Certaines aux propos classiques qui démontrent que ces voitures sont adaptées à toutes les situations, toutes les conditions. Les pics enneigés, les cascades, tout ne sera que partie de plaisir si vous en conduisez une. En somme, le monde est à vous, et il paraît bien petit sous vos pneus. D’autres publicités ont doté d’une étiquette fraiche et décomplexée le constructeur, sans doute moins soucieux de son image que certains de ses concurrents solidement ancrés dans le parc automobile depuis plusieurs années. Vous verrez alors que Lexus explore des univers bien distincts sans pour autant se départir d’une vision publicitaire décontractée.
L’art revisité
Lexus ne recule devant rien et n’hésite pas à s’attaquer au détournement de tout un pan du patrimoine culturel mondial. Van Gogh voit alors ses tournesols remplacés par des phares. Nous tairons ce qui advient à Warhol et Hopper pour ne pas tout dévoiler, mais la marque fait preuve d’un sens du détail rafraichissant. Sans doute inspirée, la firme automobile ne s’arrête pas là et nous offre sa propre vision artistique en déstructurant son logo sous différentes formes et perspectives. Bon, nous vous l’accordons, ce n’est le Caravage, mais l’effort est louable. Nous sommes plus dubitatifs face aux gribouillis qui servent de visuel à une de leurs campagnes. Ils donnent l’impression d’être faits par un enfant… assez peu doué qui plus est.
L’ordre moral décontracté
Bien souvent, les campagnes publicitaires qui concernent la sécurité routière ne font pas preuve de beaucoup d’inventivité. En effet, elles se bornent à proposer généralement un visuel choc et un brin moralisateur qui présente à peu près le même déroulement : une famille avec enfant qui a un accident mortel. La séquence se conclut par « si vous aviez roulé 5 km/h moins vite, cet accident ne serait pas arrivé ». Nous ne sommes pas là pour faire l’apologie de la vitesse, mais voir tout le temps le même visuel pour prévenir des dangers routiers avec, en prime, une petite leçon, est irritant. Pour nous réconcilier avec l’ordre moral, Lexus nous propose une alternative où le second degré dédramatise le propos. Pour souligner la nécessité de respecter les distances de sécurité, la marque met en scène des éléments opposés à la symbolique amusante et qui ne doivent en aucun cas se rencontrer. Ainsi, le lapin Play-boy ne doit pas corrompre un couple de jeunes mariés, sous peine d’introduire le ver dans le fruit. Plusieurs autres visuels sont tirés de cette campagne publicitaire, nous vous laissons donc la primeur de leur découverte et du reste de la sélection.