Inutile de vous expliquer qui est Nabilla Benattia ni ce qui s’est passé entre elle et son amoureux Thomas tant le sujet à été déjà été évoqué. Et qu’il ne revêt, en outre, aucune espèce d’importance. De ce vide, les petits gars de French Touch Records sont pourtant parvenus à en tirer suffisamment d’inspiration pour nous livrer une création très réussie sous la forme d’un jeu vidéo versant dans l’hommage à l’ère glorieuse des 8-bits. Intitulé Nabilla Prison Boobs, celui-ci vous donne la possibilité de suivre l’odyssée carcérale de celle qui s’est fait connaitre grâce à la téléréalité.

Mécanismes versatiles

Ceux qui s’intéressent aux mécaniques de jeu en elles-mêmes seront ravis d’apprendre qu’elles varient selon les versions de la belle aux gros seins. Lorsque Nabilla raconte que son Thomas s’est, en réalité, fait poignarder par des racailles alors qu’il était en quête de cocaïne, le joueur se retrouve à commander l’éphémère chroniqueuse de Touche pas à mon poste dans un bon vieux scrolling latéral dans lequel elle lance des poignards sur les malfrats qui croisent sa route. Cette phase de jeu se veut bien sûr un clin d’oeil à l’illustre Shinobi et à ses shurikens ou encore à Street of The Rage. Malheureusement le policier chargé de l’enquête pointe les incohérences des déclarations de Nabilla. Maligne, cette dernière change son fusil d’épaule optant pour une version dans laquelle Thomas se serait poignardé seul. C’est donc l’occasion pour le joueur de cliquer au moment où le viseur s’aligne sur la bonne partie du corps de Toto pour l’écharper à petit feu. Vous l’avez compris le jeu accompagne les différentes versions de Nabilla d’une phase de gameplay spécifique. Malheureusement, à force de mentir, notre héroïne s’embourbe jusqu’à se voir dans l’obligation d’avouer. Direction la prison, de laquelle vous devrez aider miss gros nibards à sortir en un seul morceau à coup de cheveux. Oui de cheveux..

Habillage d’antan et humour

Nabilla Prison Boobs propose un habillage graphique qui ramène immédiatement au temps heureux des 8-bits avec leur 2D et leurs pixels caractéristiques. En somme une vrai petite madeleine pour les amateurs de retro gaming qui offre, en plus, une représentation caricaturale très réussie de Nabilla qui se retrouve dotée de d’énormes seins (encore plus gros que ceux dont elle est équipée en réalité !) et un string que l’on devine généreux.

L’humour est donc loin d’être absent, versant souvent dans le trash mais toujours efficace. Entre les versions de Nabilla plus ridicules les unes que les autres, un Thomas bête et accro à la cocaïne, des fautes d’orthographes volontaires sans oublier des apparitions savoureuses de boss hallucinants, le délire est constant, toujours renouvelé. L’arrivée de Cyril Hanouna est d’ailleurs à ne pas manquer tant elle confirme son rapport ambigüe au shampoing.

La création de French Touch Records vous plonge donc au coeur d’un jeu totalement délirant qui n’a certes pas la prétention de révolutionner l’industrie du jeu vidéo mais qui s’avère suffisamment bien fait pour proposer au joueur une expérience particulièrement divertissante qui transpire l’amour du rétro gaming. Ne manquez donc pas cette création qui traite la non-information « Nabilla » comme elle se doit : un délire à la régression moqueuse.

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