Simple ciné-club appelé « Cercle du cinéma » dans les années 30, La Cinémathèque française s’est petit à petit transformée, au point de devenir une sorte de panthéon dédié au 7ème art. De nombreuses rétrospectives y sont ainsi organisées tout comme des conférences. Malheureusement, La Cinémathèque traine une image un peu hautaine de lieu pensé pour une élite. Alors qu’il n’en n’est rien, il n’y a qu’à voir certains programmes. La nouvelle identité saura t-elle changer la donne ? Pas sûr.
Modernité ou manque d’identité ?
Confiée à l’agence BETC, la refonte de l’identité visuelle de La Cinémathèque s’avère extrêmement décevante. L’effort pour paraître plus moderne est pourtant palpable. Cependant l’élégance s’est évaporée au profit de ce qui ressemble à une écriture d’un enfant ou d’une personne atteinte de Parkinson qui s’avère graphiquement sans intérêt au regard de la précédente typographie. Cette dernière était à la fois plus moderne et conceptuelle et nous manque cruellement, surtout en tant que graphistes. Seul le traitement des lettres arrondies (« C » et « Q »). Notons également la disparition de la mention Française. Un choix qui sonne comme une perte d’identité. Profondément raté, ce logo serait bien plus adapté à une cinémathèque de quartier ! Nous avons connu l’agence BETC plus inspirée !
Affiches disgracieuses
Outre le nouveau logo, nous avons également rajouté des visuels des prochaines manifestations culturelles organisées par La Cinémathèque et notamment la fabuleuse rétrospective « De Méliès à la 3D ». Celle-ci semble en effet idéale pour se replonger avec bonheur dans l’imaginaire fertile de George Méliès (et son fabuleux Le Voyage dans la Lune réalisé en 1902) et de mesurer les évolutions des trucages et autres effets spéciaux depuis les balbutiements du cinéma jusqu’à l’avènement de la 3D. Néanmoins, ces affiches ne sont pas très heureuses non plus : le placement du logo à la verticale sur le côté des visuels semble daté et alourdit l’ensemble. Dommage, La Cinémathèque méritait mieux…