Qui a dit que la pollution générée par les automobiles était néfaste ? Ben tout le monde en fait. Les tentatives de transformer nos émissions de carbone se soldent en effet par des échecs. Mais récemment, Tiger Beer, une marque de bière singapourienne, a créé de l’encre à partir de la pollution…Enquête !

Encre artistique

Mandaté par Tigger Beer pour confectionner cet encre en collaboration avec l’agence Marcel Sydney, le laboratoire Graviky Labs dirigé par Sharma a donc relevé ce défi audacieux. Des mois de travail ont été nécessaire pour arriver à un résultat satisfaisant : le tout était en effet de parvenir à obtenir une encre de qualité. Présenté sous le nom d’Air Ink, ce concept transforme donc un élément extrêmement négatif en une matière graphique de toute beauté. Car le but de ces premières productions d’encre est en effet purement artistique : 150 litres d’Air Ink ont ainsi été déjà produits et mis à disposition d’artistes urbains émérites comme Bao Ho, Caratoes, Xeme… Une bien belle initiative de Tigger Beer qui mérite donc d’être saluée mais qui ne nous libère pas pour autant de toutes nos interrogations : pourquoi une marque de bière cherche t’elle à créer de l’encre à partir de carbone ?

Le pourquoi du comment

Un des mantra de Tigger Beer, « libère le tigre qui est en toi » (merci Froosties) renvoie à une notion de dépassement. Avec l’Air Ink, la marque prend donc des risques en se positionnant précisément là ou l’on ne l’attend pas (nous n’attendons en effet pas à ce qu’une firme d’alcool fabrique de l’encre à partir de la pollution). De plus, le buzz généré permet à la firme de rayonner à travers le monde en faisait parler d’elle, en bien qui plus est. En outre, cette démarche démontre la volonté qu’a Tigger Beer de participer à la promotion de la jeune scène asiatique d’art urbain. Et pour ceux qui se demandent si utiliser cet encre n’est pas dangereux pour la santé (après tout il s’agit de pollution), qu’il se rassure, le procédé a été testé et ne dégagerait pas de carbone !

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