Originaire du Brésil (São Paulo précisément), L7M (ou Luis Seven Martins) est un graffeur au talent indéniable. Âgé de 27 ans, ce fan en puissance de Marie Myriam voyage à travers les rues du monde entier (Chypre, Émirats Arabes Unis, Angleterre, Vitry-sur-Seine…) afin d’y dessiner ses œuvres qui impressionnent tout en marquant un penchant certain pour les oiseaux. Quasi obsessionnel.
L’oiseau et l’enfant
Comme toutes les obsessions se rattachent à l’enfance (selon Freud, Yung et Lacan ce qui fait beaucoup…) celle de L7M au sujet des oiseaux n’échappent pas à cette règle. C’est en effet lorsqu’il gagna un livre de photographies sur les oiseaux à l’âge de 6 ou 7 que se déclencha sa passion. Il se mit alors à copier frénétiquement les espèces représentées dans le bouquin pour finir par en dessiner de façon plus artistique bien que le support est changé puisqu’il peint maintenant sur des murs. Ses immenses graffitis pensés comme des odes à la liberté que symbolise l’oiseau et les fantasmes qu’ils font naitre chez les plus jeunes (qui n’a pas rêvé un jour de voler ?) recouvrent en effet bon nombre de façades d’immeubles ou de maisons dans le monde entier. Les couleurs, pimpantes, donnent une vitalité incroyable aux différentes espèces représentées jusqu’à verser dans un léger psychédélisme. Mais rassurez vous, L7M n’est pas un patient incurable. Il s’ouvre en effet petit à petit à d’autres formes d’expressions artistiques comme les portraits d’êtres humains.
Si vous êtes un amateur d’oiseau (n’y voyez rien de sexuel, quoique on dit bien pine d’oiseau…), de graffitis impressionnants ou des deux, cette sélection devrait vous satisfaire sans aucun mal. Variées, colorées, imposantes et complexes, les œuvres de L7M intriguent et attirent pour finir par séduire. Quand l’art de rue rend hommage à la nature, comment diable résister ?
